Le 16 octobre 2024, lors du comité européen d’Airbus Defence & Space (ADS) et du CSE central, la direction a présenté les premières lignes de son plan de transformation, marquées par l'annonce d'une réduction drastique des effectifs. Ce plan prévoit la suppression de 2 500 postes au sein de la division Defence & Space, sans toutefois fournir de détails précis sur les périmètres concernés, ni sur la répartition géographique des suppressions.
Un manque de transparence et des inquiétudes pour l’avenir
FO Métaux déplore l'absence d’informations claires concernant les activités, les compétences spécifiques ou encore la répartition des réductions d'effectifs par pays. La réduction des effectifs ne peut être considérée comme la seule variable d'ajustement pour garantir la compétitivité de la division. Cette situation soulève des questions sur la préservation des compétences critiques, particulièrement celles liées aux activités spatiales, un secteur clé pour l’avenir d’Airbus.
Un risque accru pour les salariés
Bien que certains salariés puissent ressentir une baisse d'activité due à des restrictions budgétaires, d'autres sont soumis à une pression extrême pour répondre aux besoins de leurs entités. Cette tension peut entraîner des risques psychosociaux qu’il est crucial de ne pas sous-estimer. Airbus Defence & Space regroupe plusieurs entités stratégiques, telles que Space Systems, Connected Intelligence, Air Power, et Cybersecurity, dont les salariés, qu'ils soient basés à Toulouse ou Élançourt, subissent également les impacts de ce plan de réduction.
Des enjeux de souveraineté nationale
Pour FO Métaux, ces suppressions de postes vont au-delà du cadre d'Airbus et soulèvent des questions cruciales pour l'industrie spatiale française et européenne. Dans un contexte géopolitique tendu, maintenir un haut niveau de compétences dans ce secteur est essentiel pour préserver la souveraineté nationale et répondre aux défis environnementaux futurs. FO appelle donc à une mobilisation de tous les acteurs de l'industrie, ainsi que des responsables politiques, pour garantir un avenir durable à l’industrie spatiale française.
Un appel à la solidarité et à la collaboration européenne
Bien que des rapprochements avec d’autres acteurs du spatial ne soient pas encore envisagés, FO Métaux souligne la nécessité de réfléchir à la taille critique du marché spatial et à une collaboration accrue pour créer un champion européen dans ce domaine. Airbus doit pouvoir s’appuyer sur la solidarité entre ses différentes entités pour surmonter cette période de transformation, tout en sanctuarisant ses activités spatiales et de défense, comme prévu dans sa stratégie.
FO Métaux continuera de suivre de près l'évolution de ce plan et ses impacts sur les salariés, en défendant les compétences et l’avenir de l’activité spatiale.