Ce 16 octobre, en Comité Européen Airbus Defence and Space et CSE central extraordinaire, la première déclinaison du plan de transformation « PROTON », qui succède à « ATOM », a été présentée.
Face à un environnement commercial difficile et à la nécessité de redonner de la robustesse et de la performance à Airbus DS, la direction engage un plan de transformation global visant à accroître la responsabilité end-to-end des Business Lines (ouvrant à des Business Units) et à élargir les différentes démarches d’efficacité industrielle déjà engagées par « ATOM» et « Turnaround ») :
- Intégrer des fonctions transverses dans les BU à partir du 1er juillet 2025,
- Chiffrer les économies attendues à partir de 2026 chez Space Systems,
- Adapter les effectifs au niveau de la division avec la suppression de 2 500 emplois, dont 1 800 se feront par attrition naturelle (départs à la retraite, démissions, etc.),
- Pérenniser le programme A400M.
Au-delà du choc de l'annonce des suppressions de postes, et bien qu'aucun dispositif social ne soit prévu pour l'instant, il est encore trop tôt pour écarter des mesures futures.
FO rejoint le questionnement des salariés :
- Les défis liés à l'évolution rapide du marché spatial ont-ils été suffisamment anticipés ?
- Les choix stratégiques récents étaient-ils adaptés au nouveau contexte ?
- Quelles activités seront abandonnées ?
- Quelle sera la répartition par pays ?
- Quels périmètres et activités seront touchés ?
- Quel sera l’impact sur des sites comme Sophia, La Ciotat ? et le déménagement d’Elancourt ?
Pour FO, ces questions dépassent le cadre d’Airbus et interpellent tous les acteurs de l’industrie spatiale ainsi que les responsables politiques. Il en va de la souveraineté européenne et de la capacité à maintenir un haut niveau de compétence pour relever les défis futurs, notamment dans les domaines de la défense et de l'environnement.
Bien qu’aucune fusion avec d'autres acteurs du spatial ne soit actuellement à l'ordre du jour, la réflexion sur la taille critique nécessaire face à la concurrence mondiale est incontournable. Une véritable collaboration européenne pour créer un « champion » du spatial, avec la France en position de leader, est indispensable.
Face à ces incertitudes, il convient de rester attentifs et vigilants. Mais dès à présent, FO affirme sa ligne rouge : aucun licenciement contraint ne sera accepté.
La prochaine réunion du Comité Européen est prévue pour le 4 décembre et devra apporter des réponses.
FO – Notre Industrie, Nos Emplois