A partir d'aujourd'hui, les personnes qui travaillent ne seront plus obligées de prendre un congé acquis ou un congé sans solde pour s'occuper de leur proche malade ou en situation d'handicap et donc de sacrifier leur carrière professionnelle.
Une armée silencieuse
En France, selon une estimation, 8 à 11 millions de personnes, soit près de la moitié des salariés ,sont appelés aidants familiaux. Jusqu'à présent, les salariés devaient recourir à leurs congés (congés principaux, RTT ...) puis à des congés sans solde voire à des dons de jours effectués par des collègues pour aider une personne de leur famille.
A partir d'aujourd'hui "l'armée silencieuse" pourra recourir à un congé indemnisé pris en charge par la Caisse d'Allocations Familiales.
L'aidant familial pourra recourir à ce congé de 3 mois soit en une fois soit de manière fractionnée. L'employeur ne pourra refuser ce congé "aidants".
Une possibilité de renouveler le congé de 3 mois ultérieurement est possible sans que la totalité du congé ne dépasse 1 an dans la carrière du salarié.
Une indemnisation en demi teinte.
Elle ne sera pas liée au salaire perçu. Ainsi pour une personne en couple, le ou la salarié(e) percevra 43,83 € par jour et 52,08 € si il/elle est célibataire. Les jours pris ouvrent droit à la retraite mais sont imposés en contrepartie (impôts sur le revenu et CSG/CRDS) contrairement aux primes versées par la CAF.
Sont concernés, les salariés du privés et du public ainsi que les indépendants et les demandeurs d'emploi. Il n'y a pas de conditions de ressources.
Cela reste une avancée même si les associations regrettent des montants trop bas et une durée trop courte suivant la personne à charge comme un enfant handicapé qui nécessitera un accompagnement "à vie" ou "un parent à accompagner pendant 10- 15 ans" juge Nathalie Levy elle même aidante familiale et auteure du livre "Courage au coeur et sac au dos".