Politique Salariale 2024 : les promesses de la CFDT perdent leur éclat

Publié le 29 avril 2024

La CFDT semble s’éloigner de ses propres revendications de campagne en approuvant la politique salariale pour 2024, qui est loin de ses promesses électorales de 2023.

Elle avait promis de défendre les intérêts des salariés face à l’inflation, en plaidant pour une augmentation générale des salaires. Selon les données de l’INSEE, l’inflation persiste. Pourtant, où est cette augmentation générale pour tous ? Plus de 80% des salariés, notamment les cadres de niveau F11 à H16, sont exclus de cette mesure !

Elle avait aussi promis de revaloriser le Salaire Minimum Hiérarchique dès le 1er janvier 2024. Or, l’accord signé reporte cette mesure au 1er juillet, privant certains de six mois de revenus supplémentaires.

La demande d’augmentations dès janvier 2024 a également été décalée, avec des versements prévus à partir de juillet 2024, représentant encore six mois de revenus perdus.

Enfin, malgré la revendication d’une prime de partage de la valeur de 1500€, personne n’a bénéficié de cette prime. Il semble que la CFDT n’ait pas communiqué la réponse de la direction à cette demande.

En résumé, les trois revendications clés ont été complètement négligées.



En signant, la CFDT invoque la prise de responsabilité alors qu’elle a toujours dénigré cette prise de position chez les autres.


Elle semble avoir oublié les promesses qu’elle vous a faites. Que sont devenues les augmentations de 10%, voire 12% pour les femmes, qu’elle avait revendiquées afin de rattrapper l’inflation 2022-2023 ?

La CGT n’a pas réussi à mobiliser largement lors de son récent appel à l’action. Pour FO, cette initiative était prématurée en raison d’un dialogue encore actif entre l’entreprise et les syndicats. Nous estimons qu’une mobilisation devrait être lancée en cas de rupture de dialogue ou d’obstination, ce qui n’était pas le cas ici. L’appel de la CGT comportait un ensemble de revendications diverses, signifiant clairement son intention de ne rien signer.​

 FO reconnaît le travail de la CFE-CGC qui a réussi à faire évoluer l’accord à un niveau acceptable, agissant de manière responsable. Bien que la défense des intérêts des salariés soit la priorité de toutes les organisations syndicales, il est important de noter que certains agissent dans leur propre intérêt, critiquent souvent le travail des autres, et changent de position à leur convenance. Il est temps d’arrêter d’être crédules face à ces pratiques.